Un volontariat en Corée du Sud avec Gaïa !

« Je tiens à préciser que mes réponses se basent uniquement sur mes expériences et ne font en aucun cas lieu de vérités générales. J’ai réalisé deux chantiers en Corée du Sud sur les îles de Soando et Geumodo, chacun d’une semaine. Je m’appelle Gaïa Chataignon, je suis de nationalité française et j’ai 20 ans. » -Gaïa

Q. Pourquoi as-tu décidé de devenir volontaire ?

Ce chantier était mon quatrième chantier. Au début, j’ai voulu devenir volontaire car cela donnait du sens à mes actions et me permettait de faire quelque chose qui compte pour moi durant l’été. Je voulais également améliorer mon anglais, et le parler est le moyen le plus agréable et efficace pour s’améliorer. Cependant, après mon premier chantier, j’ai compris que le volontariat international représente bien plus que cela. Désormais, j’attends toute l’année le moment de partir en chantier international. Chaque année, j’en ressort plus forte, plus confiante, et plus heureuse. Passer du temps avec des gens du monde entier donne beaucoup d’espoir quant à l’avenir, car nous comprenons que le monde peut vivre en paix et en harmonie. De plus, être volontaire à l’étranger permet de montrer aux habitants locaux que nous souhaitons les aider, ce qui crée tout de suite une bonne entente avec eux. Ce n’est pas forcément le cas lorsque l’on ne fait que du tourisme par exemple.

Q. Quel type d’expérience cherchais-tu ?

Je cherchais principalement une expérience faite de rencontres. L’avantage des chantiers internationaux est que les participants sont toujours des personnes très ouvertes, et souhaitant profondément nouer des amitiés. J’ai très exactement trouvé cela durant mon volontariat. Chaque volontaire s’est montré absolument adorable, curieux des autres cultures et prompt à parler de sa propre culture. Comme mon volontariat s’est passé en Corée du Sud, il y avait principalement des asiatiques et quelques américains. Nos modes de vie étaient donc très différents, ce qui a rendu chaque discussion extrêmement enrichissante.

Je cherchais également à vivre des aventures que je ne pourrais pas vivre en temps normal. Cette fois encore, tout s’est passé merveilleusement bien, et même plus que cela. J’ai eu la chance de vivre de façon très traditionnelle en Corée, ce qui n’est pas vraiment possible hors de ce type de volontariat. J’ai donc pu expérimenter leur façon de manger, dormir, leurs horaires, et leur train de vie de manière générale. Le chantier se passait sur une petite île loin de tout, ce qui était réellement dépaysant !

Durant le volontariat

Q. As-tu rencontré des problèmes/difficultés pendant le volontariat ?

Je n’ai rencontré aucune difficulté et aucun problème. Je pense que quiconque participe à ce chantier avec une grande ouverture d’esprit et sans préjugés adorera chaque instant !

Q. Quelles ont été tes premières impressions après ta première semaine dans le pays d’accueil ?

Ce chantier était ma première semaine en Corée. Je recommande aux personnes souhaitant venir en Corée de commencer par ce type de volontariat. En effet, cela permet d’être petit à petit immergé dans la culture, entouré de personnes bienveillantes et prêtes à nous expliquer tous les us et coutumes. Si l’on vient en Corée sans faire ce type de volontariat, le risque est de commettre un impair et de paraître impoli aux yeux des coréens et coréennes. De plus, les coréens et coréennes peuvent se montrer assez timide en temps normal ; participer à ce chantier m’a donc permis de comprendre comment devenir amis avec eux.

En réalité, je suis restée une nuit à Séoul en arrivant de France, afin de me remettre de mon voyage avant de me rendre au chantier. A Séoul, je ne me suis pas spécialement sentie bienvenue, et je ne comprenais pas réellement pourquoi. Mais pendant mon chantier, les coréennes m’ont expliquée que certaines personnes en Corée ne parlent pas très bien anglais ou ne se sentent pas à l’aise avec cette langue, et qu’il suffit de parler quelques mots de coréens pour que les échanges soient plus chaleureux. Et effectivement, elles avaient raison !

Q. Quel aspect de la culture locale as-tu trouvé le plus surprenant ou intéressant depuis ton arrivée dans ce pays ?

J’ai trouvé très intéressant l’envie des adultes et personnes âgées de transmettre leur culture aux jeunes internationaux. A plusieurs reprises, des locaux ont eu l’occasion de nous faire découvrir la culture sur l’île, que ce soit à travers des présentations, des visites guidées ou encore des dégustations. Par exemple, à chaque fois que nous allions à la plage, le responsable de notre logement tenait à ce que nous goûtions différents types de poissons à la façon coréenne. Ils étaient infiniment heureux que nous goûtions et que nous aimions ça. Lors des présentations ou des visites de l’île, les locaux appréciaient également beaucoup les questions, la curiosité, car vivre sur une petite île est un mode de vie très particulier qu’ils souhaitent vraiment partager.

Q. Comment décrirais-tu ton expérience ?

Cette expérience a été enrichissante, belle et émouvante. Parfois, lorsque je repense à ce chantier, j’ai presque du mal à croire à quel point c’était merveilleux. J’ai vécu des expériences absolument hors-normes. Un jour, alors que nous nagions, l’une des personnes locales qui nous avait présenté l’île nous a donné un abalone qu’il venait de pêcher. Nous l’avons partagé comme ça, en continuant de nous baigner, et c’était absolument extraordinaire. J’ai également été particulièrement touchée par la bonté naturelle des habitants de l’île. Ils étaient tellement heureux que nous venions sur cette petite île qu’ils tenaient absolument tous à nous offrir des fruits de leur jardin, des sodas ou même une boisson qu’un apiculteur faisait lui-même. Je ne me suis jamais sentie aussi proche des habitants lors d’un voyage ; pourtant, le contact avec les locaux me semble être la partie la plus intéressante de chaque voyage.

Une expérience à renouveler ! 

Q. Si tu avais la possibilité de revenir en arrière, choisirais-tu le même projet avec la même organisation ?

Définitivement, oui ! C’était sans aucun doute la plus merveilleuse semaine de ma vie, et je la ferais de nouveau sans hésiter ! J’ai fait des rencontres absolument extraordinaires et vécu des aventures sans pareilles. Je me suis fait des amis que je garderais pour toujours, et que je prévois déjà de revoir dans quelques jours. Je sais désormais que, où que je voyage, j’aurais toujours un ami pour me faire découvrir le pays. Ce projet m’a littéralement transformée en quelqu’un de meilleur : j’ai gagné en confiance et en détermination à rendre ce monde plus agréable pour tous. J’ai découvert des manières de vivre auxquelles je n’aurais même pas pensé, et j’en ai parfois adopté au quotidien.

Par ailleurs, Concordia a fait un formidable travail. L’association m’a accompagnée dans les démarches (car je n’étais jamais partie seule aussi loin) et le personnel a été très réactif.

Q. Un conseil pour une personne qui hésite à participer à un chantier ?

Souvent, nous hésitons à participer à un chantier parce que nous avons peur, nous ne nous sentons pas prêt ou nous pensons ne pas être à l’aise face à des personnes à la culture totalement différente. Je pense tout d’abord que personne n’est réellement prêt pour ce type d’expérience avant de partir. On ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre ; d’ailleurs, il serait impossible de prédire comment va se passer un volontariat car ça ne ressemble à rien de ce que l’on a vécu auparavant. Chaque expérience est absolument unique. J’aimerais simplement dire que, même si vous ne vous sentez pas forcément prêt, si vous avez envie de le faire alors allez-y. Il est normal d’avoir peur ou d’angoisser avant de partir à l’étranger, pour rencontrer des personnes totalement différentes de nous. Une phrase de Mandy Hale m’a beaucoup inspirée et incitée à vivre cette expérience :  « it’s okay to be scared. Being scared means you’re about to do something really, really brave”. Chaque chantier a été pour moi l’expérience la plus exceptionnelle de ma vie, et j’en suis à chaque fois revenue grandie. Je ne peux donc que vous conseiller de participer.