Concordia Siège National
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Ciao a tuttə! Ici Nina, je vous écris depuis l’Italie.
C’était en novembre 2023 que j’ai participé à mon premier training course Erasmus+ à Beja, au Portugal. Le titre est assez explicite : « Disability is the Mirror of Society » (Le handicap est le miroir de la société).
Ces projets sont financés par l’Union européenne pour offrir des opportunités d’apprentissage équitables aux travailleur·euse·s de jeunesse dans toute l’UE. Ils peuvent durer de quelques jours à quelques semaines. En général, tous les frais sont pris en charge (y compris les frais de transport, d’hébergement et de nourriture), et rassemblent des participant·e·s de différents pays.
Une amie m’a informée qu’une personne s’était désistée au dernier moment pour ce training course, et l’opportunité m’a été donnée de participer à sa place.
Connaissais-je des personnes en situation de handicap ? Comme la plupart des gens, oui. Avais-je déjà travaillé avec des personnes handicapées ? Pas du tout. Mais j’étais une étudiante en psychologie curieuse, passionnée par l’apprentissage dans des environnements interculturels, alors j’ai décidé de tenter ma chance.
Je dois dire que mes attentes étaient un peu fausses. J’imaginais les training courses comme étant des congrès très sérieux et formels de professionnel·le·s. À la place, l’atmosphère était informelle et détendue. Certains participant·e·s travaillaient régulièrement avec des personnes handicapées, d’autres de manière ponctuelle. Certain·e·s étaient bénévoles, d’autres simplement curieux·ses d’apprendre.
Nous avons travaillé sur la compréhension des obstacles sociétaux liés au handicap et sur l’utilisation de pratiques artistiques pour permettre l’expression identitaire, les connexions sociales et la communication – tout en passant un excellent moment !
Nos activités principales incluaient le théâtre, les arts créatifs et le mouvement corporel. Pendant les premiers jours, nous avons pu les expérimenter au sein du groupe grâce aux formateur·rice·s. Puis nous avons commencé à développer nos propres activités pour les tester sur le terrain. Comme nous ne savions pas quel type de handicap physique ou mental nous rencontrerions, nous avons conçu nos activités avec différents niveaux de difficulté pour pouvoir les adapter en fonction des réponses des participant·e·s.
Le point central de notre projet a été la visite de Cercibeja, une impressionnante organisation locale qui soutient la communauté des personnes handicapées dans la région. Elle offre des espaces de réhabilitation, d’expression artistique, de socialisation et même des opportunités professionnelles.
Et la journée a été un succès ! Nous avons tous été enthousiasmé·e·s par la manière dont les activités se sont déroulées et par l’engouementdes participant·e·s. La gêne et les divisions qui existaient au début de la journée ont disparu à mesure que nous apprenions à mieux nous connaître. Chacun·e a eu l’occasion de se démarquer différemment, et il n’y avait plus de “nous” et “eux”.
Nous avons également pu mettre en place, dans tous les groupes, les activités les plus exigeantes, notamment avec des personnes ayant des besoins spécifiques sur le plan cognitif ou intellectuel, à condition de trouver la bonne manière de les expliquer et de les animer.
Cela nous a ramené·e·s à une définition évoquée lors d’un débat au début du training course : « On ne naît pas handicapé·e, on le devient dans un monde conçu pour les standards des autres ».
Je trouve qu’il n’y a pas assez de discussions sur ces opportunités précieuses, mises en place spécifiquement pour permettre aux jeunes d’acquérir des expériences enrichissantes. Elles ont lieu en permanence, et il est facile de les trouver si vous commencez à chercher en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux.
Il suffit d’essayer !
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Publié le mardi 04 février 2025 à 14:54:26
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