Concordia Siège National
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A mi-chemin de son projet, Arthur, en Slovénie pour un Service Volontaire Européen, nous fait le récit de ses premiers mois.
Pourquoi avoir choisi le SVE ?
Fin 2016 j’ai obtenu une licence professionnelle « Animateur Qualité » et j’avais besoin de faire une pause dans mes études. J’avais déjà pris contact avec une association à Rodez (France) pendant ma licence, pour avoir des informations sur le SVE et j’avais déjà commencé à chercher durant 2016 une association à l’étranger qui pourrait m’accueillir après ma licence. J’ai connu le « SVE » grâce à mes parents qui étaient partis en Croatie et qui avaient rencontré un volontaire finissant son SVE. Ce qui me correspondait vraiment dans ce dispositif, c’est que l’on pouvait partir sans forcément avoir un bon niveau en Anglais ce qui était mon cas mais surtout c’était de pouvoir allier volontariat et expérience à l’étranger. Cela me permettait aussi de rencontrer des personnes, apprendre une langue, connaître une nouvelle culture
Pourquoi avoir choisi la Slovénie ?
Après ma licence je me suis donné une année pour pouvoir chercher une association qui me correspondrait. Je me suis tout d’abord tourné vers les pays dit « riches » et « connus » de l’Europe. Mais je me suis heurté très vite à différents problèmes. Comme ce sont des pays prisés il n’y a pas beaucoup de place. Du coup les associations font des sélections ou sont en partenariat avec seulement certains pays. Les sélections se faisaient souvent non pas sur la motivation mais sur le niveau d’anglais, par conséquent j’ai été très vite refusé par différentes structures. Il ne faut pas oublier qu’il y a une différence entre ce que l’on nous dit et la réalité. Le SVE n’échappe pas à cette règle. La première structure que j’ai trouvé se situait en Lettonie. Tout se passait bien au départ, jusqu’à ce qu’ils comprennent que pour construire et envoyer un dossier SVE cela demandait énormément de travail… Je me suis dit que comme le temps passait vite et que je ne voulais pas non plus perdre une année, il fallait que j’envoie aussi aux autres pays. Ce que j’ai fait avec la Slovénie. Au départ je la connaissais juste de nom et je n’aurais sûrement pas su la situer en Europe. Je pense qu’au départ cela était un choix par défaut mais un choix qu’aujourd’hui je ne regrette absolument pas.
Combien de temps pour trouver et monter le projet ?
Avant de me mettre intensément à chercher, j’avais regardé des témoignages sur internet de personnes qui avaient effectué le SVE et ils disaient qu’il avait fallu au moins 6 mois pour trouver et 3 mois pour que le dossier soit traité et validé. Pour moi ça été à peu près la même chose. J’ai commencé à chercher intensivement vers début octobre c’est-à-dire il y a pile 1 an. Cela m’a pris 6 mois pour trouver l’association en Slovénie et 3 mois pour que le projet soit validé, après m’être rapproché d’une structure d’envoi, Concordia Aquitaine. Je suis donc parti début juin 2017. Je peux faire un point maintenant et me dire qu’il faut beaucoup de persévérance et de patiente pour y arriver. Qu’il ne faut rien lâcher, ne jamais abandonner car c’est vraiment une expérience unique. Il faut aussi se dire que le temps est long entre le dépôt du dossier et la validation par une commission européenne, car une certaine somme est débloquée par l’union européenne pour mener à bien la mission. Il faut savoir aussi que les billets d’avion aller et retour sont pris en charge, que le logement, que les transports sur le lieu de la mission sont assurés et la nourriture prise en charge. Tant de choses qui demandent du temps pour prétendre à une validation.
Je suis donc arrivé en Slovénie le lundi 5 juin 2017 et c’est là que mon expérience a commencé.
Les craintes que j’ai pu avoir au début du projet, les différences… mais finalement la réalité :
Les premières craintes que j’ai eues portaient sur le style de vie, la culture, la langue et la nourriture… Avant de partir j’avais regardé sur internet les différences qu’il pouvait y avoir entre la France et la Slovénie et je peux dire que j’étais un peu inquiet. Ne connaissant pas la Slovénie je m’attendais également à un pays de « l’est ». J’avais complètement « faux » et je me rends compte maintenant qu’internet est bourré d’erreurs. J’ai été agréablement surpris, je n’ai jamais eu aucun problème avec les gens, les personnes sont très gentilles, la nourriture est bonne (même si je préfère celle de France…), le style de vie est très similaire au nôtre, à part qu’ils mangent plus à n’importe quelle heure de la journée et la langue est certes différente mais très belle.
Ce que je peux dire sur les différences tout d’abord, c’est que c’est un petit pays (petit mais très joli). Après ce qui m’a vraiment surpris c’est que les gens traversent que s’il y a un passage piéton. Ils attendent toujours au feu rouge et passent quand il est vert. Ils parlent très bien anglais, ils m’ont dit que c’est parce qu’ils sont dans un petit pays. Les prix sont cependant moins chers, ils sont encore moins chers dans le reste du pays car où je me trouve (frontière italienne), beaucoup d’Italiens viennent vivre en Slovénie du fait du prix qui est moins cher et par conséquent les prix sont plus hauts. Les slovènes utilisent beaucoup leur vélo et en 2016 la capitale Ljubljana a été nommée « capitale verte de l’Europe ». C’est aussi le premier pays du monde à porter le titre de destination verte.
Ce que j’ai trouvé un peu négatif se sont les transports, on m’a expliqué que c’est parce que c’est un petit pays donc ils ont moins d’axes. Du coup pour atteindre la capitale Ljubljana qui n’est qu’à 60 km de Nova Gorica (où je me trouve), il faut au moins 2 à 3 h de train. Les véhicules roulent très vite et ils ne marquent jamais les stops. Et la ville où je suis est surtout connue pour ses casinos les italiens y viennent pour jouer. Par conséquent les prix sont plus chers que dans le reste de la Slovénie.
Au début ce qui a été vraiment dur et est toujours un peu maintenant c’est au niveau de la communication. Ayant un anglais très mauvais et ne sachant pas parler le slovène le début n’a pas été évident. L’autre point c’est l’énorme fatigue que je peux avoir à me concentrer en fin de journée pour pouvoir parler anglais car dans ma tête j’ai une mauvaise habitude, c’est-à-dire : « écouter », « comprendre », « traduire » du français à l’anglais. Mais maintenant ça commence à aller mieux, je continue à apprendre l’anglais et je viens de recommencer les cours de slovène (ayant déjà fait un mois en juin). Même si je me sens parfois fatigué de devoir parler autant. Ca je n’aurais jamais pensé que ce soit possible. Je me suis dit avant de partir que j’apprendrais automatiquement, vite, d’être avec d’autres personnes et d’avoir juste une seule langue pour communiquer (l’anglais). Mais je me suis bien trompé c’est beaucoup plus dur que ça.
La vie de tous les jours en Slovénie :
Je suis logé dans une auberge qui s’appelle « Dijaski Dom Nova Gorica », cela se passe très bien et je ne m’en plains pas. Ce n’est pas le grand luxe mais quand on est volontaire on doit aussi se contenter de ce que l’on a et je pense être bien. Aujourd’hui je me sens très bien et tout se passe bien au sein de l’association. Les gens avec qui je travaille sont super gentils avec moi, tout se passe très bien. Durant les 4 mois j’ai effectué 3 camps avec l’association, ça m’a permis de découvrir différents lieux. La Slovénie a beau être petite, elle est vraiment magnifique car il y a différents climats et c’est très marrant d’arriver à voir quand on passe d’un climat tempéré à un climat méditerranéen. Pour me déplacer au sein de la ville, aller à l’association, la structure m’a fourni un vélo, en France j’utilisé exclusivement ma voiture. Je vis bien ma vie tous les jours en Slovénie. La ville où je me trouve n’est pas très jolie mais dès que l’on passe du côté italien « Gorizia », c’est vraiment très joli. Il faut savoir que où je me trouve « Nova Gorica », « Nova » voulant dire « nouveau » c’est la « nouvelle Gorica », elle a été construite après la seconde guerre mondial, en 1947 par conséquent dans un style architectural très bétonné.
Ma vie au sein de l’association :
Tout se déroule bien au sein de l’association, je fais 8 h – 16 h. Les projets que j’entreprends commencent à être mis plus en place maintenant car la période juin, juillet et août était les grandes vacances pour les jeunes slovènes du coup, il y a eu beaucoup d’activités d’été. Je mène actuellement un projet « Lapbook » avec une école primaire en Slovénie en partenariat avec une école primaire en France (où ma mère est professeur). Pour les 4 mois qui restent j’ai pas mal de choses qui vont arriver. Je travaille avec des personnes très gentilles et je les remercie déjà pour les 4 premiers mois de m’avoir épaulé, aidé et encouragé dans ce que j’ai pu entreprendre.
Ce que je peux ressentir aujourd’hui :
Je ne peux pas dire que la France ne m’a pas manqué car se serait mentir. Parfois j’y pense, je pense à ma famille même si j’ai eu la chance que durant le mois d’août mes parents soient venus me voir pendant 2 semaines. Mais je garde toujours en tête certaines choses : le projet SVE, on ne peut le faire qu’une seule fois dans la vie, il faut donc en profiter à fond. Savoir que les mois passent très vite et qu’on doit profiter de chaque moment au maximum. Voir les choses le plus positivement possible pour ne pas les gâcher. Ne pas regretter ses choix. Comme je suis leur premier SVE, il faut qu’ils gardent aussi une bonne image du SVE pour qu’après moi une autre personne ait la chance de pouvoir venir.
Pour conclure je peux dire que ces 4 premiers mois ont été complets. Et que les 4 prochains mois, seront aussi complets que les premiers et même plus je pense. Dans 4 mois je ferai un nouveau compte rendu sur mon expérience complète des 8 mois.
Pour en savoir plus sur le Service Volontaire Européen, contactez Monica : vlt@concordia.fr
Publié le vendredi 20 octobre 2017 à 15:14:00
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