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Axèle vient de commencer son SVE d’un an, dans la ville hongroise de Pécs. Elle nous raconte son parcours, ponctué d’activités très diverses : création de bougies, représentation théâtrale…
« Je m’appelle Axèle, j’ai 21 ans, et je vis en Hongrie dans le cadre de mon SVE (Service Volontaire Européen).
Lorsque j’étais en France, je travaillais auprès de personnes handicapées. Par le biais de ma mission, je voulais savoir comment ces personnes étaient accueillies dans un autre pays, et comparer avec le système français. Le SVE me semblait idéal pour m’épanouir dans mes activités à l’étranger. Sans oublier l’opportunité d’apprendre une nouvelle langue (ici, le hongrois).
Je vis actuellement dans une ville appelée Pécs, et j’y resterai pendant un an. J’étais déjà partie seule en Irlande par le passé, mais c’est la première fois que je séjourne aussi longtemps dans un pays étranger. Cette perspective m’enchantait et m’effrayait en même temps ! Outre la durée du séjour, je dois avouer que d’autres craintes m’ont traversé l’esprit : à quoi ressemblerait l’appartement où je serais hébergée ? Mon futur colocataire sera-t-il gentil ou non ? Avec le recul, toutes ces interrogations me paraissent absurdes !
Pécs est une ville magnifique et très vivante, où les habitants côtoient fréquemment les étudiants, les Erasmus, ainsi que les volontaires en SVE comme moi. Dès mon arrivée, j’ai été très bien accueillie. Tant par mon colocataire turc, que par Judit Futár, ma partenaire principale de travail. J’ai tout de suite senti une véritable cohésion de groupe, à laquelle je me suis intégrée plutôt facilement et qui m’a mise en confiance. Maintenant, je les considère même comme ma « famille » hongroise !
Mes missions ont lieu au sein de la fondation à but social Fogd a Kezem. Je dois encadrer des personnes issues de milieux divers et variés, à travers des activités ludiques et culturelles. Parmi ces activités, il y avait une pièce de théâtre regroupant des gitans, des élèves d’une grande école et des gens en situation de handicap. Ce principe d’intégration m’a immédiatement séduite, car c’était l’occasion de réunir des individus totalement différents les uns des autres autour d’une discipline artistique assez complexe. Les premiers jours, Judit devait me traduire les dialogues en anglais pour que je comprenne le scénario. Mais au fil des répétitions, j’arrivais à suivre l’intrigue en ayant le script original en hongrois sous les yeux !
Une autre activité consiste à animer des ateliers en tous genres : fabrication de bougies, dessin, peinture ou création de bijoux (ces derniers étant par la suite vendus au profit de la fondation). Je ne m’occupais au départ que de la finalisation de certains objets, notamment pour les bougies. Puis, grâce à mes temps d’observation, je me suis davantage investie dans le processus de création avec le public. Une fois encore, les personnes participant à l’atelier et mes collègues m’ont bien acceptée avec eux. C’est en travaillant dans ce contexte que j’ai appris beaucoup de choses, sur la culture des gens présents à l’atelier. J’étais d’ailleurs impressionnée par leur absence de peur face à la barrière de la langue ! On communique entre nous par gestes, et certains tentent même de parler anglais. De manière générale, leur patience et leur gentillesse me touchent. En outre, ces ateliers ont développé en moi une fibre artistique que je croyais inexistante : je suis désormais accro au dessin à la Pastel !
Un aperçu des ateliers auxquels Axèle participe – photos prises par Axèle Vincent
Le point d’orgue de mon SVE reste la mise en place du projet « Ability Café ». C’est lorsqu’on m’a présenté ce concept que j’ai compris que j’étais une volontaire avec un rôle spécifique au sein de l’équipe. J’allais participer à la mise en place d’un café solidaire. En d’autres termes, un café-restaurant accueillant et travaillant avec des handicapés. C’était une surprise que toute l’équipe m’avait réservée, et j’en étais très contente ! J’ai pu contacter une structure similaire en France, et recueillir des informations importantes pour mes collègues de Hongrie. Grâce à cette initiative, le projet « Ability Café » a considérablement avancé, tant est si bien que plusieurs de mes amis de Pécs feront prochainement le déplacement en France pour voir comment le café solidaire d’ici fonctionne !
Entre la découverte d’ateliers ludiques et ma rencontre avec ma « famille » hongroise, mon SVE me rend déjà heureuse… et aussi polyglotte ! Mon anglais s’est vraiment amélioré, j’apprends le hongrois grâce à mes nouveaux amis et aux cours que je suis là-bas, et j’ai même l’opportunité de parler italien. Le « compartiment linguistique » de mon cerveau est donc très sollicité au quotidien ! Éprouvant, mais tellement stimulant et enrichissant !
En conclusion, je dirai simplement que j’ai vraiment hâte pour la suite de ma mission en Hongrie. »
Axèle.
PDF : Carnet de route d’Axèle
Si vous aussi, vous souhaitez faire un SVE, renseignez-vous auprès de Concordia !
Publié le jeudi 27 juillet 2017 à 14:35:00
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