Concordia Siège National
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Je m’appelle Marie et j’ai 17 ans. Je suis en classe de Terminale, dans un petit lycée de l’ouest de la France où je suis une formation de design et arts appliqués. J’ai participé à mon premier chantier il y a déjà un an, en juillet 2014, je n’avais pas encore 16 ans. (…)
J’ai découvert les chantiers et l’association Concordia par le plus grand des hasards. En début 2014, j’étais à la recherche d’activités que je pourrais faire pendant les deux mois d’été pour sortir de chez moi. Dans un premier temps, je souhaitais travailler pour gagner un peu d’argent et puis pour m’occuper. Mais je me suis rapidement rendue compte qu’au vu de mon âge (15 ans), ce serait très compliqué de trouver un employeur, j’ai donc mis l’idée de côté. Un soir au lycée, j’ai trouvé par hasard, par terre, un prospectus sur les petits jobs d’été, je l’ai donc ramassé. Ce petit bout de papier m’a alors renvoyé sur un site internet qui recensait les différentes démarches à effectuer pour trouver un job d’été mais aussi les autres actions auxquelles il était possible de participer étant mineur.
Il présentait notamment l’action des chantiers de jeunes bénévoles. L’idée m’a bien plue, je me suis donc lancée à la recherche d’une association qui proposerait ce genre d’actions. C’est comme cela, à force de chercher sur internet, que j’ai atterri sur le site de Concordia. J’ai alors fait part de mon souhait de participer à un chantier à mes parents. Je leur ai montré le site, nous ne connaissions pas l’association, ma mère n’était donc pas certaine de sa fiabilité jusqu’à ce qu’elle dise : «l’association dure depuis plusieurs années, c’est que ça doit être sérieux !» ! De plus le projet de l’association et les valeurs défendues les touchaient. J’ai rempli les formulaires, demandé à mes parents de signer et hop ! C’était parti ! L’aventure était lancée !
Ce qui m’a donné envie de faire un chantier c’est tout d’abord la volonté de me rendre utile, de ne pas uniquement prendre des vacances pour m’amuser, je voulais que mon temps serve à quelque chose. Quand j’étais plus jeune, je partais en minicamps ou en colonie, mais cette année là je ne voulais par faire uniquement quelque chose pour moi. L’aspect volontaire du chantier correspondait tout à fait à ce que je recherchais. Ce qui a fini de me convaincre de faire un chantier c’est le fait que ce soit international. Échanger avec des personnes de nationalités différentes était l’occasion de nourrir mon goût du voyage et du partage interculturel. Le petit plus du chantier (qui a été un atout supplémentaire pour convaincre mes parents !) est le fait que la langue parlée soit l’anglais ! Le chantier apparaissait comme un moyen de progresser et de prendre confiance dans cette langue avec laquelle j’avais du mal !
Le chantier auquel j’ai participé se trouvait dans un petit village du nom de Saint-Maigner, au coeur de la France, dans le Puy de Dôme. C’est un petit village rural d’environ 200 habitants. Notre projet était de rénover une baraque Adrian qui, lors de la Première Guerre Mondiale, se trouvait dans les camps de prisonniers puis qui a été déplacée par les jeunes du village pour devenir un lieu de rencontre, « une maison des jeunes ». Nous avons donc nettoyé, poncé, peint, consolidé une partie du plancher, et aussi effectué de la petite maçonnerie sur un muret extérieur.
Je suis fière de dire aujourd’hui que je sais faire les joints d’un mur et que je sais comment on dit marteau en anglais !
Le chantier était trinational et soutenu par l’OFAJ (Office FrancoAllemand de la Jeunesse). J’ai rencontré des jeunes allemands, hongrois et français. J’ai principalement sympathisé avec des français et allemands, dont certains avec qui j’ai encore contact un an après, malgré la distance. J’ai d’ailleurs eu l’occasion à deux reprises d’en revoir certains, hors du contexte du chantier, de les recevoir chez moi !
Lorsque je repense au chantier je ne peux m’empêcher de sourire. Un chantier déclenche tellement d’émotions et de souvenirs, que je suis incapable de dire ce qui m’a le plus marqué. Pour moi le chantier c’est un ensemble de souvenirs positifs qui apparaissent régulièrement à mon esprit. Je revois des sourires, les moments de pluie, les parties de jeu de cartes, les rires, les quiproquos, le campement, et toutes ces choses que je n’aurais jamais imaginé partager avec des jeunes étrangers ou français de mon âge. Nous avons pu notamment parler des différences entre nos pays que se soit les législations concernant par exemple l’alcool ou encore les méthodes éducatives. L’échange passait aussi par l’alimentation, nous essayions (avec plus ou moins de réussite) de faire partager nos spécialités familiales, régionales ou nationales, et le sport, comme par exemple avec des équipes bi-nationales et inter-générationnelles lors d’un concours de pétanque organisé par le villages. Je me souviens aussi d’un jeu de cartes que nous ont appris les hongrois, et de ceux que nous avons appris aux autres.
Le chantier m’a aidé à faire des choix, il m’a permis de me rendre compte quelle personne je voulais être, quelles valeurs je voulais défendre. Il m’a fait prendre conscience que plus que d’être un citoyen français je voulais être un citoyen du monde. Le chantier m’a permis de confirmer certain projet que j’avais déjà en tête, comme de faire de l’humanitaire ou bien un SVE (Service de Volontariat Européen). Je pense que le chantier m’a permis de me rendre compte de pleins de choses, que je ne saurais pas forcément définir, mais que je sais au fond de moi qui ont changé.
Je pense qu’il m’a aidé à grandir et à avancer dans des moments plus difficiles. Le chantier m’a aidé et je pense va encore m’aider dans les années à venir dans mes choix d’orientation. Pour cela je voudrais remercier toutes les personnes que j’ai rencontrées qui m’ont permis de vivre cette expérience mais aussi à Concordia qui m’a permis, à moi mais aussi à plein d’autres jeunes de vivre ces moments qui nous construisent.
Je pense que j’ai eu énormément de chance de participer à ce chantier mais aussi de la participation et de l’échange que nous avons eu avec les personnes du village qui nous ont réellement intégré dans leur vie communale. J’ai régulièrement des images du chantier qui viennent me « hanter » (de façon positive !) l’esprit. Mon premier chantier m’a changé, je pourrais en parler pendant des heures sans jamais réussir réellement à le définir entièrement.
A quelqu’un qui hésite de faire un chantier je lui dirais : fonce ! Ne réfléchis pas, si tu penses que tu dois y aller, c’est que tu dois y aller ! C’est qu’il y a quelque chose d’extraordinaire qui t’attends là-bas, et qu’il te faudra certainement un petit temps après pour le réaliser ! Mais ne t’inquiètes surtout pas, c’est « l’effet chantier » !
Quand tu te retourneras pour voir tout ce que cela t’a apporté tu seras surpris ! Fonce, car ce sont des moments rares, se sont des souvenirs qui vont te construire dont tu te souviendras toute ta vie! Par des actions de la sorte tu choisis de faire avancer le monde vers une voie d’échanges, de partages et de tolérance inter-culturelle. Tu vas créer des amitiés qui sont plus fortes que la distance !
C’est une expérience inédite – et si tu hésites encore, ne réfléchis plus, vas-y tout simplement, tu auras tout le temps pour y réfléchir après !
CHARRIER Marie, 17 ans
Publié le lundi 07 décembre 2015 à 16:36:00
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