Concordia Siège National
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Je m’appelle Justine , j’ai 15 ans et suis en première S. J’habite dans une petite commune de Vendée, dans l’Ouest de la France.
J’ai participé à mon premier chantier cet été, au mois d’aôut 2015 avec une amie proche.
Comment j’ai découvert les chantiers et Concordia? il faut bien que j’avoue que je n’ai aucun mérite de recherche ou autre la dessus ! Un an auparavant ma soeur cherchait un projet de ce type pour ses vacances, et elle est tombée sur l’association Concordia. Elle est partie durant le mois de juillet 2014 pour trois semaines dans la Creuse ! A son retour elle était tellement enthousiaste et tellement contente de ce qu’elle venait de vivre que je ne pouvais pas faire autrement que de ne pas regarder d’un peu plus près ce qu’était un chantier ! Nous en avons parlé, et elle m’a convaincue de participer à un chantier !
C’était une très bonne occasion de rencontrer de nouvelles personnes, de voyager un peu aussi, de progresser en anglais, de gagner un peu en autonomie ( petite pensée à nos parents qui ont longuement hésité avant de nous laisser faire la traversée de Paris en métro toutes seules ! ), et de vivre une expérience inédite. Ayant fait plusieurs colonies étant petite, c’était l’occasion de partir différemment, en liant ici l’aspect utile des choses et la notion de bénévolat qui est extrêmement intéressante ! Une des mes amies était également intéressée par un projet comme celui-ci, mais ses parents hésitaient un peu à la laisser partir toute seule , et c’est donc tout naturellement que nous avons décidé de partir ensemble.
Nous avons fait le choix de ce chantier en particulier principalement pour les dates et les âges qui nous correspondaient le mieux et parmi les quelques choix de chantiers potentiels finalistes, ce projet nous paraissait intéressant et nous étions vraiment motivées pour celui ci ! Nous sommes donc parties pour la Picardie , dans la commune de Tracy le Mont, une petite ville à environ 20 min de Compiègne.
Nous étions 13 : 1 belge, 3 italiens, 2 russes, 1 catalan, 1 allemande et 5 français, plus, bien évidement, nos animateurs !
Notre projet était de rénover le mur de l’école primaire et des pompiers, avec déjointage, taillage de pierre, rejointage etc, et d’entretenir un sentier du souvenir sur la première guerre mondiale, au coeur de la foret Picarde.
Si pour beaucoup ce genre de projet peut paraître un peu « barbant », au contraire, une fois lancé c’était extrêmement instructif (bon, par contre, durant quelques semaines après le chantier déformation professionnelle : la paranoïa s’installe, on voit des murs à rejointer partout ! ) et vraiment plaisant comme travail à réaliser !
Un chantier c’est aussi ramener d’excellents souvenirs qui vous font sourire tout seul rien qu’en y pensant ! C’est vraiment rencontrer des personnes exceptionnelles avec qui on peut garder ou non contact, mais avec qui on passe vraiment de super moments, qu’on n’aurait jamais pu vivre dans d’autres conditions !
Par exemple, je crois que je me souviendrais toujours de ces moments particuliers que nous avons passés – comme les interminables parties de ninja, de jeux de cartes jusqu’à n’importe quelle heure le soir, de course sous la pluie et l’orage , des nuits à la belle étoile, ou des essais gustatifs que l’on a pu faire (un débat crucial s’est installé entre nous pendant trois semaines: nous n’avons toujours pas réussi à départager les mérites du beurre salé défendus vaillamment par les Vendéens contre l’amour des italiens et du catalan pour l’huile d’olive ! ), des fous rires ( en anglais bien sur ! ) que l’on a pu avoir avec des jeunes de toute l’Europe ou encore de toutes les petites galères de compréhension que l’on a pu avoir !
De plus, je sais que, personnellement j’ai eu l’occasion d’avoir des discussions que je n’aurais jamais imaginé avoir avec des étrangers de mon âge ! C’est-à-dire que nous avons pu débattre des politiques respectives de nos pays, de la question de l’émigration en Europe, du racisme, du végétérianisme … Et très sincèrement, ce sont ces petites choses du quotidien – la vie en tente, aller à vélo aux douches, se lever pour aller travailler, passer plus d’une heure de travail à discuter « pâtes » avec un italien, s’endormir dans l’herbe par inadvertance pour ne s’en rendre compte que 3 heures plus tard, la cuisine tous ensemble, des échanges musicaux ( bon, après,les amis du lycée se demandent pourquoi soudainement on se met à écouter du rap italien ou du rock catalan ! ), ou des sorties et activités que l’on a pu expérimenter ( comme piscine ou stand de tir ! ) – qui nous font profiter à fond de ces trois semaines !
Faire un chantier, c’est vraiment une expérience inouïe, ou l’on vit des moments totalement inédits et vraiment forts ! Ce sont des moments qui font grandir, réfléchir et changer.
Personnellement, pour le moment je ne pourrais pas exactement encore dire en quoi cela m’a fait changer, mais je sais qu’au plus profond de moi, ce sont des images que je garderai pour toujours et qui m’ont vraiment fait évoluer ! On apprend à vivre en groupe, à accepter totalement les différences, à échanger sur ces mêmes différences, à les comprendre, à accepter le regard des autres. Ce sont des périodes émotionnellement très fortes, et il faut bien avouer que le « retour à la réalité » à la fin du chantier, est assez compliqué. Mettre des mots sur ce genre d’expérience et assez difficile car on a toujours l’impression de ne pas pouvoir faire comprendre à la personne à qui on parle à quel point c’était exceptionnel, on ne peut pas lui faire ressentir ce qu’on a pu y vivre, on ne peut pas dire tout ce qu’il y aurait à dire, et tous les mots sonnent un peu creux ! Alors le meilleur moyen de savoir … Et bien c’est de se lancer et d’en faire un !
Alors même si un certains nombres de choses peuvent effrayer un peu au début et vous rendre hésitant à vous lancer, il n’y a pas de quoi !
Il ne reste donc plus qu’une chose à dire pour les chantiers, parce qu’en parler pendant des heures ne suffirait pas et on oublierait forcément des choses, et parce que chaque chantier est différent, mais il y a bien au final quelques mots qu’il reste à te dire, à toi, qui hésites peutêtre :
» Vas-y, fonce, n’hésite pas, ce que tu vas vivre va être inoubliable ! »
CHARRIER Justine, 15 ans
Publié le vendredi 04 décembre 2015 à 15:57:00
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